Le logement – y compris l’eau et l’énergie – représente 16% du budget moyen des ménages français et 13% des émissions de gaz à effet de serre de la France. Il peut aussi avoir des conséquences majeures sur notre santé. Alors, comment bien rénover son lieu de vie pour le rendre plus confortable et plus écologique ?
Quels avantages à rénover ?
Rénover votre logement va tout d’abord vous permettre d’avoir un impact sur vos consommations d’énergie, notamment de chauffage, et donc de réduire votre facture d’énergie. Une rénovation complète et performante peut diviser par 4 à 8 vos dépenses annuelles comme le montre cet exemple.
Un des effets de la rénovation est également la revalorisation votre bien, c’est ce que l’on appelle la « valeur verte« . Une étude des Notaires de France montre en effet qu’un gain de classes énergétiques sur le DPE (diagnostic de performance énergétique) peut se traduire par une surcote de 6 à 19% du prix du logement.
La rénovation engendre aussi un net gain en confort. Un logement rénové est un logement dont les parois sont thermiquement isolées et donc plus chaudes; fini l’inconfort ressenti avec un air à 19°C et des parois à 16°C. Fini aussi le vent froid qui vient des défauts d’étanchéité autour des fenêtres. Et ce gain en confort vaut aussi pour l’été : un logement isolé c’est moins de surchauffe !
Ce gain en confort se traduit par un gain en santé. On connait les conséquences de la chaleur sur le corps humain et les ravages des grandes canicules. On parle moins des conséquences du froid mais celles-ci sont aussi bien réelles comme l’explique ici la Fondation Abbé Pierre, très engagée sur les questions de logement et de précarité énergétique. En outre, une rénovation performante inclut généralement une amélioration du système de ventilation, qui offre alors une meilleure qualité de l’air intérieur. Là aussi le gain pour la santé est indéniable comme l’explique l’ADEME dans ce document ludique, également guide pratique.
Et bien entendu un logement rénové est un logement plus écologique : un habitat rénové avec une étiquette climat A émet 6 à 7 fois moins de gaz à effet de serre qu’un logement de classe D. Il émet aussi moins de polluants et de particules fines issues de la combustion du gaz, du fioul ou du bois.
Par quoi commencer ?
Si vous trouvez que vos factures d’énergie sont trop élevées ou que le confort dans votre logement laisse à désirer, un seul réflexe : contactez l’espace FAIRE le plus proche ! Un conseiller indépendant et spécialisé vous fournira gratuitement des informations précieuses pour bien commencer et éviter les principaux pièges d’un projet de rénovation.
Schématiquement, vous devez avant tout vous interroger sur vos besoins : dans cette maison ancienne que vous venez d’acheter, allez vous occuper toutes les pièces de la même façon ? Certaines vont-elles servir d’atelier ou de lieu de stockage ? Ensuite, il faut réduire les déperditions, les « fuites » de calories. Dans une maison non isolée c’est en général la toiture qui est la plus déperditive, suivie des murs et de la ventilation, puis des menuiseries et du plancher. Il ne faut donc surtout pas se précipiter sur de nouvelles fenêtres en se disant que tout sera réglé !
En termes d’isolation il faut être méthodique : quelles parois vont être isolées ? Sur ces parois les menuiseries vont-elles être conservées ou rénovées aussi ? L’intérieur des pièces doit-il être rénové ou non ? L’isolation des murs va être réalisée par l’intérieur ou par l’extérieur ?
Il ne faut surtout pas oublier la ventilation ! Votre maison ancienne n’a pas de ventilation et il n’y a aucune trace d’humidité ? Tant mieux…mais cela veut dire qu’une certaine quantité d’air entre et sort où elle peut. Après la rénovation cet air ne pourra plus entrer et sortir aussi facilement, il risque donc d’y avoir des dégâts liés à l’humidité. Il faut donc installer une ventilation mécanique soit « simple flux » soit « double flux », à étudier au cas par cas.
Une fois que vous avez réduit les déperditions, il est temps de s’intéresser au système de chauffage et d’eau chaude sanitaire : chaudière bois, pompe à chaleur air/eau, géothermique… le choix est large ! L’important est que le système soit bien dimensionné et bien installé. Pour ce faire le bouche à oreille peut être efficace. Il faut vous assurer aussi que vous pourrez piloter simplement le système avec un thermostat d’ambiance par exemple.
Et en copropriété, comment faire ?
En copropriété aussi, la première étape est de contacter l’espace FAIRE le plus proche et de lui demander un conseil spécifique pour les copropriétés. En effet, il est possible que l’étape la plus difficile ne soit pas les travaux mais d’arriver à les voter ! Pour cela, il faut prendre son temps, recueillir les avis des uns et des autres et faire intervenir éventuellement un spécialiste de l’accompagnement en copropriété afin que de petites divergences de points de vue ne se transforment pas en crispations indépassables.
Quelles aides mobiliser ?
Les aides sont nombreuses autant à l’échelle nationale que locale. Là encore une porte d’entrée privilégiée : l’espace FAIRE. Et vous pouvez aussi vous renseigner sur internet via l’outil Simul’Aides mis en place par les pouvoirs publics.