Fenêtre ouverte, sur le balcon, on écoute les bruits de la ville, celui des roues sur le bitume, celui des passants, quelques éclats de voix, des groupes qui discutent, qui rigolent. Pour certains c’est le paradis, le tumulte de la ville qu’ils chérissent, pour d’autres c’est l’enfer. Les goûts et les couleurs…Mais, que l’on aime ou non les « bruits de la ville », le bruit, lorsqu’il est subi, est au mieux une nuisance, au pire un supplice, et a des conséquences sur notre santé à tous. Nous nous proposons ici de mieux le comprendre pour mieux s’en protéger.

Qu’est-ce que le bruit ?

Pour commencer posons-nous cette simple question : le bruit, c’est quoi ?

Le bruit est un « son perceptible par l’ouïe » (Larousse en ligne), c’est-à-dire un phénomène vibratoire, qualifié par une fréquence (son « grave » ou « aigu »), une intensité (son « faible » ou « fort ») et une durée.

Le Larousse en ligne définit aussi le bruit comme l' »ensemble des sons perçus comme étant sans harmonie, par opposition à la musique ». Le bruit est donc un phénomène qui a tendance à nous déranger, dont nous devons nous prémunir. Notons que la gène que nous ressentons dépend directement de la combinaison de la fréquence, de l’intensité et de la durée du bruit.

Comment mesure-t-on le bruit ?

La fréquence d’un bruit est mesurée en Hertz (Hz). Notre oreille peut entendre des son dont la fréquence est comprise entre 20 Hz et 20 000 Hz. La voix humaine est comprise entre 100 Hz et 6 000 Hz. Plus la fréquence est élevée, plus le son est aigu.

L’intensité d’un bruit est mesurée en décibel pondéré A (dB(A)), une échelle calée sur la capacité auditive de l’oreille humaine. 0 dB(A) correspond au son le plus faible qu’une oreille humaine peut entendre. 120 dB(A) correspond au seuil de douleur. Le dB(A) est une échelle logarithmique. Ainsi, un doublement de l’intensité du son correspond à une augmentation de 3 dB(A).

L’exposition au bruit des populations est mesurée par des indicateurs dits « énergétiques« , qui évaluent l’énergie reçue via les sons. L’indicateur le plus couramment utilisé est la LAeq (en dB(A)) qui est « le niveau de bruit constant qui aurait été produit avec la même énergie que le bruit existant réellement pendant la période T considérée ». Cette analyse énergétique est complétée par des indicateurs « événementiels » qui prennent en compte les « pics » de bruit. BruitParif a développé un indice, HARMONICA, prenant en compte ces deux aspects.

Quelles sont les conséquences du bruit sur notre santé ?

En France en 2017 environ 17 millions de personnes étaient soumises à des nuisances sonores élevées. Selon le SDES (affilié au Ministère de l’écologie) et Santé Publique France, le bruit est responsable de trois types de conséquences sanitaires :

  • « les effets auditifs (baisse de l’audition, surdité, etc.), conséquences d’une exposition prolongée à un niveau élevé de bruit généralement en milieu professionnel ou lors des loisirs ;
  • les effets extra-auditifs objectifs (perturbation du sommeil, du système endocrinien, du système cardio-vasculaire, effets sur le système immunitaire, etc.) ;
  • les effets extra-auditifs subjectifs, issus d’une perception individuelle (gêne, effets sur les attitudes et le comportement social). »

Selon une étude menée par l’ADEME et le Conseil National du Bruit, le coût social annuel du bruit en France serait de 57 milliards d’euros.

Quelles sont les sources de bruit ?

Les sources de bruit sont nombreuses et varient en fonction de l’environnement dans lequel on vit (urbain ou rural) et le type de bruit que l’on analyse (bruit « constant » ou bruit « événementiel ») mais les sources les plus fréquentes dans un logement sont :

  • les transports routiers (de loin les plus fréquents)
  • les transports ferroviaires
  • les avions
  • l’industrie
  • le voisinage

Comment se prémunir contre le bruit au quotidien ? Les transports et les bruits de voisinage sont deux sources principales de bruit. Pour s’en prémunir, il est donc essentiel de bien choisir son logement. A la fois son emplacement et ses caractéristiques intérieures (pour éviter les bruits des voisins mais aussi les bruits entre les pièces du foyer !). Choisir son lieu de vie c’est analyser les sources de bruits et les « remparts » potentiels. Par exemple une rue très passante à deux « blocs » de l’appartement ne devrait pas être gênante s’il y a d’autres immeubles entre la rue et le logement. Car le bruit, qui est une onde sonore se propage « de proche en proche » et peut être stoppé ou atténué par une barrière physique. Pour bien choisir son lieu de vie il faut combiner deux informations : des données sur les niveaux moyens de bruit et le ressenti sur place, idéalement lors de plusieurs visites réalisées à des horaires et des jours de la semaine différents. Les données sur les niveaux moyens de bruit sont accessibles sur des « cartes de bruit », obligatoires dans les communes situées dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants. En Ile-de-France il est ainsi possible de connaitre le niveau sonore dû à différentes sources, via des cartes très précises. Le choix du logement du point de vue du bruit sera principalement fondé sur le ressenti lors de plusieurs visites effectuées si possible à des heures et des jours de la semaine différents. Le Ministère de l’écologie a développé un rapide questionnaire pour accompagner ces visites. Il est nécessaire de prendre en compte le bruit dans le choix de son lieu de vie et de son logement. Il existe des outils partiels pour le faire. Mais lorsqu’on a visité de nombreux logements et de nombreux lieux il n’est pas aisé de les comparer. C’est pourquoi REVELEO propose une évaluation notée et des comparatifs clairs entre les logements et les lieux visites. 



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